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D’abord prévue jusqu’au 5 avril, l’interdiction de la vente d’alcool à emporter a été étendue jusqu’au 15 avril, date de possible fin du confinement en Polynésie. 

« Je pense raisonnablement que puisqu’on confine jusqu’au 15 avril, il paraîtrait logique que l’on poursuive dans la mesure de ce qui a été fait », a justifié le ministre de la Santé en Polynésie, Jacques Raynal, vendredi après-midi.  Plus tard, le Conseil des ministres de la Collectivité du Pacifique a modifié l’arrêté pris le 23 mars interdisant la vente d’alcool à emporter jusqu’au 5 avril, précisant que cette date s’étend désormais « jusqu’à la fin du confinement », qui pourrait, selon le Haut-commissaire Dominique Sorain, être encore prolongé.

« Les maires ne sont pas prêts à rouvrir la vente d’alcool », avait déclaré le président de la Polynésie à l’issue d’une rencontre avec une partie des maires de la Collectivité vendredi. « Je n’ai pas voulu insister parce que c’était évident que la situation actuelle de paix sociale, de non-violence dans les familles et de peu d’accidents de la route est une situation qui plaît à pas mal d’entre nous », a-t-il poursuivi. « Il ne faut pas rompre cet équilibre mais à côté de cela, il faut tenir compte d’autres difficultés liées à la fermeture de la vente ».

Le ministre de la Santé avait évoqué une possible réouverture de l’alcool en raison des troubles liés au manque chez les sans-abris pris en charge dans les centres d’hébergement. « J’ai demandé aux médecins qui s’occupent de ces personnes de se pourvoir en médicaments de lutte contre les addictions », a finalement indiqué Jacques Raynal. La Polynésie française est le premier territoire ultramarin à avoir interdit la vente d’alcool à emporter. La Réunion a suivi ce 1er avril.