Covid-19 – Nouvelle-Calédonie : Jacques Lalié veut « déconfiner » les îles Loyauté
Le centre administratif de Lifou dans les îles Loyauté ©Jonathan Ujicas
Aucun cas de covid-19 n’a été enregistré sur les îles Loyauté. Alors Jacques Lalié, le président de province, a annoncé sa volonté de demander le déconfinement pour ses administrés, tout en gardant la suspension de nouveaux arrivants de la Grande-terre.
Depuis la mise en place des mesures de confinement en Nouvelle-Calédonie, soit 21 jours, aucun cas de covid-19 n’a été détecté sur les îles Loyauté d’Ouvéa, Maré, Lifou et Tiga. Une situation due aux mesures préventives mises en place rapidement par les autorités coutumières.
Depuis le début de la crise a été demandée la fermeture des marchés ruraux. Une interdiction suivie par deux des marchés de la province des îles, à Ouvéa et à Lifou. Mais cette situation est difficile à vivre pour une certaine partie de la population, dépendante de la vente de ses produits vivriers. « Au-delà des fonctionnaires, des salariés et des bénéficiaires des mesures d’aides, une bonne partie de la population vit de l’économie locale », pointe Jacques Lalié par téléphone de sa chambre d’hôtel à Nouméa, où il est confiné, lors de son intervention au journal télévisé de ce jour sur Caledonia.
Alors depuis ce jour, le marché de la commune de Wé, à Lifou, a réouvert avec des conditions particulières, à savoir 21 stands autorisés contre 80 habituellement. Seuls les produits d’un des trois districts (Lossi) étaient à la vente. Une mesure prise par les chefs coutumiers et les autorités locales (Mairie, Haut-commissariat, province) afin de soutenir le tissu économique si particulier de l’île. « Au niveau de la province des îles, nous avons reçu des demandes pour subvenir aux besoins des populations qui vivent des économies traditionnelles », a tenu à souligner Jacques Lalié.
Par ailleurs, soutenu par plusieurs responsables loyaltiens, Jacques Lalié a annoncé sa volonté de demander au Gouvernement calédonien, dès lundi 13 avril, le déconfinement des îles Loyauté, tout en laissant les moyens maritimes et aériens fermés aux passagers. Une démarche qu’il justifie en rappelant que le « tissu économique et social est très limite [aux îles] et donc demain, pour relancer, il va falloir des millions et des millions. Il faut que la vie recommence aux îles, d’autant plus qu’elles ne sont pas menacées par ce fléau »
Amélie Rigollet
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Auteur : J.-T