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Desserte aérienne en Outre-mer : Les compagnies esquissent une reprise des vols en deux temps

©Aéroport international Roland-Garros

Dans un article publié dans Les Échos, « L’Outre-mer, premier espoir de relance du transport aérien français », on en apprend un peu plus sur les prévisions de reprise des compagnies aériennes desservant les Outre-mer. 

Ainsi, si la reprise des vols à l’international est incertaine, celle qui concerne les Outre-mer se dessine peu à peu. « Avec la levée annoncée des restrictions aux déplacements en France, les Antilles françaises et La Réunion devraient être les premières destinations long-courriers de nouveau accessibles dès le mois prochain », écrit ainsi Les Échos. « De quoi redonner un peu d’air à Air France, Air Austral, Air Caraïbes, French bee et Corsair, dont la majorité des avions long-courriers est clouée au sol depuis la fin mars ».

Pour Air Caraïbes et French bee, compagnies du groupe Dubreuil, la reprise se fera « en deux séquences », a expliqué Marc Rochet, « avec pour priorité la sécurité sanitaire ». « Dès le 12juin, nous allons opérer des vols cargo au départ de Roissy-CDG pour Fort-de-France, Pointe-à-Pitre et Saint-Denis de La Réunion, avec quelques passagers à bord. Cela nous permettra de roder les procédures sanitaires », a-t-il détaillé. « Et à partir du 26 juin, nous devrions reprendre des vols quotidiens au départ d’Orly, pour Fort-de-France, Pointe-à-Pitre, Saint-Martin et Cayenne avec Air Caraïbes, et vers Saint-Denis de La Réunion avec French bee, avec une montée en charge progressive jusqu’au 12 juillet ».

Contraintes sanitaires 

Pour Air France, même stratégie, avec une perspective allant jusque dans le bassin Pacifique. La compagnie « prévoit de remonter à un vol quotidien sur Fort-de-France et Pointe-à-Pitre et cinq vols par semaine sur La Réunion et Cayenne, d’ici au 30 juin », explique Les Échos. « Le redémarrage en grand sera pour le mois de juillet, avec 16 vols prévus par semaine depuis Orly pour Pointe-à-Pitre, 14 vols pour Fort-de-France, 10 vols par semaine pour Cayenne, 14 vols hebdomadaires pour La Réunion, trois vols par semaine depuis Paris-CDG pour Tahiti, via Los Angeles, et sept vols par semaine pour Nouméa, via le Japon en coopération avec Air Calin ». Air Austral et Corsair entendent également reprendre leur programme de vol à partir du 26 juin, bien que celui-ci n’est pas encore arrêté.

Reste des zones d’ombres et de contraintes à lever. La réouverture d’Orly en premier lieu. Pour rappel, neuf compagnies aériennes, dont Air Caraïbes, French bee et Corsair, avait demandé sa réouverture le 26 juin. Et si la décision finale n’est pas encore actée, elle « semble en bonne voie » assure Les Échos, et en faveur des compagnies. La confirmation officielle devrait tomber à la fin du mois. L’autre contrainte à lever : les mesures sanitaires. Si les compagnies se disent prêtent à voyager masquées, une obligation faite notamment par l’Agence européenne de sécurité aérienne, l’incertitude demeure sur la « quatorzaine », « véritable frein » à la reprise du tourisme international faisait savoir le secrétaire général d’Air Austral.

Par ailleurs, un afflux massif de passagers pourrait relancer l’épidémie dans les « Dom », où une partie de la population ne cache pas son hostilité à un retour trop rapide des touristes, souligne Les Échos. « Nous devons en tenir compte », reconnait Marc Rochet. « C’est d’ailleurs pourquoi le redémarrage doit se faire de façon progressive. Nous ferons en sorte de permettre aux ‘domiens’ de rentrer chez eux, avec notamment des tarifs réduits pour les étudiants ultramarins, mais il n’est pas question pour nous de faire des Dom, une destination de report pour tous les touristes qui n’auront pas pu partir à l’étranger ».

Le secrétaire d’État aux Affaires européennes et étrangères, Jean-Baptiste Lemoyne, évoquait une « alternative » aux quatorzaines via la mise en place d’une série de test ou un « green pass » comme avancé par l’exécutif corse. Dernière inconnue qui concerne notamment Air France, Air Tahiti Nui et French bee pour la desserte de la Polynésie : la fermeture des frontières américaines aux ressortissants de l’espace Schengen.

« Pour opérer des vols avec des passagers, il faudra (…) que les conditions soient viables économiquement », Muriel Assouline, Directrice générale de French Bee

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Auteur : J.-T

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