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En Polynésie, le déconfinement des archipels avant Tahiti et Moorea se précise

Le village d’Atuona à Hiva Oa, aux îles Marquises ©Wikicommons

Depuis le début de la pandémie du coronavirus Covid-19, les 55 cas confirmés en Polynésie se concentrent uniquement sur les îles de Tahiti et Moorea, les plus peuplées, tandis que les plus de 70 autres îles habitées sont épargnées. Dès lors, un déconfinement ou un « allègement du confinement » de celles-ci est envisagé. 

Les autorités locales -gouvernement, Haut-commissariat et mairies- devraient apporter plus de précisions ce vendredi. Mais d’ores et déjà, l’idée d’un déconfinement des îles autres que Tahiti et Moorea est évoqué. « Nous avons voulu remettre un peu de l’activité sur l’île, parce-que tout est en déclin. L’agriculture, tous les secteurs… après, c’est le Haut-commissaire qui va décider. Il voulait d’abord nous consulter », explique le maire de l’île de Tubuai dans l’archipel des Australes Fernand Tahiata, interrogé par TNTV.

Ce dernier précise que l’entrée de personnes extérieures resterait interdite. C’est d’ailleurs un des points sur lesquels l’État devrait être inflexible. Il en va de même pour les écoles : « On ne peut pas reprendre tous seuls dans notre coin. Ça doit être collectif », poursuit l’édile, qui « attend la réponse du Haut-commissaire », Dominique Sorain. Une règle sur laquelle le maire ne semble pas souhaiter revenir pour la levée du confinement : le couvre-feu.

Sur l’atoll de Rangiroa, dans l’archipel des Tuamotu, l’impatience est la même. « La population commence à être énervée. Elle n’a pas l’habitude de rester enfermée dans la maison. En plus il fait beau, il n’y a pas de pluie », confie le maire Teina Maraeura, toujours interrogé par TNTV. Comme pour Tubuai, Rangiroa veut garder le couvre-feu, mais l’instaurer à partir de 22h. « Pour les écoles : ça dépend du territoire. Il faut trouver un équilibre. On ne va pas décider dans notre coin », ajoute-t-il, rejoignant l’avis de son collègue.

Liaisons inter-îles et pêche aux crabes 

Aux îles Marquises, situées au nord de la Polynésie, on préfère parler « d’allègement du confinement ». « On va essayer de se mettre en visio conférence avec nos collègues maires des Marquises sud, pour voir comment essayer de travailler ensemble pour qu’il y ait une circulation interne (aux îles Marquises, ndlr). Cela permettrait à ceux de Fatu Hiva et de Tahuata de venir s’approvisionner chez nous. Ils n’ont pas de banque chez eux, ils n’ont plus de sous. Il y a des endroits où ils ont l’habitude de venir faire des courses. On aimerait alléger le confinement suivant les besoins de la population, tout en prenant des précautions », explique Etienne Tehaamoana, maire de Hiva Oa.

Pour le couvre-feu, le maire de la grande île marquisienne rejoint également l’avis de Fernand Tahiata et Teina Maraeura. « Le couvre-feu, c’était une bonne chose. Mais on va peut-être demander à changer les horaires, notamment pour les chasseurs et pêcheurs. Les crabes, par exemple, on ne peut pas les ramasser à 5h du matin ! Il faut bien qu’on y aille à 21 ou 22h ! On aimerait que le couvre-feu soit aménageable », plaide-t-il.

De son côté, le Haut-commissaire Dominique Sorain « ne parle pas d’un déconfinement mais d’un allègement de certaines mesures ». Ce qui est sûr, c’est que les liaisons entre Tahiti et Moorea et les autres îles seront encore strictement réglementées et limitées aux seules urgences et autres évacuations sanitaires. Pour les îles de Tahiti et Moorea, le confinement restera en rigueur jusqu’au 29 avril.

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Auteur : J.-T

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