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Nouvelle-Calédonie : Les indépendantistes favorables à un report du référendum d’autodétermination

©Charles Baudry / Outremers360 (archives)

Les indépendantistes de Nouvelle-Calédonie sont favorables à un report du référendum sur l’indépendance prévu le 6 septembre prochain, en raison des perturbations liées à la crise du coronavirus, a-t-on appris mardi de sources concordantes.

« Il est clair que le calendrier initial est un peu chamboulé. Le deuxième tour des municipales aura lieu en juin alors qu’on devait en avoir terminé en mars », a déclaré à l’AFP Louis Mapou, chef du groupe UNI (Union nationale pour l’indépendance-FLNKS) au Congrès. La date du 6 septembre pour organiser le deuxième référendum sur l’indépendance de la Nouvelle-Calédonie, dans le cadre du processus de décolonisation de l’accord de Nouméa, a été fixée après un consensus entre loyalistes et indépendantistes, en fin d’année dernière.

« Moi je suis favorable à un report de deux mois, à fin octobre, compte tenu d’une part de la pandémie et d’autre part du report des municipales. Nous voulons éviter qu’il y ait un chevauchement entre les campagnes », a pour sa part indiqué Victor Tutugoro, figure historique du FLNKS et élu territorial. La question sera à l’ordre du jour d’une réunion vendredi du bureau politique élargi de la coalition indépendantiste. « Tout le monde veut repousser », a précisé une source interne.

Pour rappel, la date du 6 septembre pour le 2ème référendum d’autodétermination avait été actée lors du dernier Comité des Signataires de l’Accord de Nouméa, en novembre 2019. Avant d’obtenir un consensus, cette date a suscité quelques divergences entre indépendantistes et non indépendantistes, les premiers souhaitant un deuxième référendum « le plus tard possible » en novembre 2020, alors qu’une partie leurs adversaires politiques demandaient un scrutin « le plus tôt possible ».

À la mi-avril, la ministre des Outre-mer, interrogée  dans le cadre de la mission d’information sur l’impact, la gestion et les conséquences du Covid-19 en Outre-mer, avait assuré le maintien du second référendum à la date du 6 septembre prochain. « Les services de l’Etat travaillent d’arrache-pied pour poursuivre l’ensemble des opérations de préparation de ce référendum. A la date d’aujourd’hui, ce référendum reste fixé au 6 septembre prochain », précisait-elle.

En Nouvelle-Calédonie, le référendum du 6 septembre se prépare malgré le coronavirus

Présidente de la province Sud, Sonia Backès, membre de la droite non indépendantiste, est opposée à cette demande dont elle a indiqué avoir pris connaissance par le Premier ministre, lors d’un échange téléphonique. Lundi soir, Édouard Philippe s’est tour à tour entretenu avec six dirigeants politiques de Nouvelle-Calédonie. « On a donné notre parole pour le 6 septembre, on ne souhaite pas du tout reporter », a-t-elle déclaré, accusant les indépendantistes de « posture pour faire pression sur l’État ».

Ces dissensions sur la date du scrutin référendaire interviennent dans un contexte politique déjà tendu. Lundi, dans une « lettre ouverte aux citoyens calédoniens », Daniel Goa, président de l’Union Calédonienne, l’une des principales formations du FLNKS, a « officiellement demandé le renvoi du haut-commissaire (préfet) et de ses équipes ainsi que celui du commandant des forces armées ». Le leader kanak a violemment mis en cause « la vision jacobine de la gestion de la crise du coronavirus par l’État » et l’a qualifié de « partisan et déloyal ». Il a aussi accusé l’armée de ne pas respecter le protocole de quarantaine à l’arrivée à Nouméa.

Dans un communiqué, Le Rassemblement-LR a dénoncé « une manœuvre politicienne » tandis que Sonia Backès a fustigé « une entreprise de déstabilisation » de la Nouvelle-Calédonie. Le haut-commissaire Laurent Prévost, a indiqué mardi soir avoir « pris connaissance avec regret » de la lettre ouverte de Daniel Goa « dont le seul but politique ne peut suffire à justifier les excès et les contre-vérités ». Jugeant l’élu indépendantiste « mal informé », le représentant de l’État a fait valoir une gestion de la crise sanitaire « en concertation avec les institutions calédoniennes » ainsi qu’un respect strict des mesures de quarantaine par les militaires et les fonctionnaires.

Avec AFP.

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Auteur : J.-T

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