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Tour à 360° : comment les radios des Outre-mer s’adaptent durant la crise ?

En cette période de pandémie, Outremers360 est parti faire un tour (virtuel !) chez ses confrères en radio situés dans les bassins indien, atlantique et pacifique. Pour ce premier épisode, nous avons interviewé Antoine Geslin, rédacteur en chef de RTL Réunion.

Outremers 360: Quelle organisation avez-vous mis en place au début du confinement ?

Antoine Geslin: 25% du personnel est en télétravail, et les autres sont en chômage partiel. Seuls viennent à la radio la direction et une équipe réduite de la rédaction, soit cinq journalistes à temps plein, dont moi, et quatre étudiants en alternance de l’EMOI, l’école des médias de l’Océan indien. Pour garder le contact avec les équipes confinées, on a lancé un groupe Facebook. Des amitiés se sont créées entre services, même si on fait pas les mêmes métiers ! Les locaux sont vides, et faut dire qu’ils nous manquent un peu. On a récupéré la plante du service comptabilité qu’on a surnommée Coco de la compta, dont on donne régulièrement des nouvelles (rires).

Comment fonctionnez-vous dans ces conditions ?

Au début, c’était un peu inquiétant car on savait pas trop à quelle sauce on allait être mangés. On se regardait un peu de biais. Très rapidement, chacun a gardé sa bonnette de micro, avec des gestes réflexes très vite mis en place. Aujourd’hui, on fonctionne par automatisme. Et lorsque l’un de nous a un coup de pompe, il repart plus tôt et on se relaie comme ça, tous les 2 à 3 jours. On a limité tout de suite les sorties des journalistes sur le terrain. D’autant que certains sont asthmatiques. On se cantonne aux trajets « Maison-boulot, boulot-maison ». Le peu de sorties organisées, c’est moi qui m’y colle. Et je ne fais les reportages que lorsque j’y suis obligé.

Quels dispositifs de couverture médiatique avez-vous déployés depuis le début de la crise ?

On avait encore des automatismes de la période des gilets jaunes, avec une organisation répartie avec de la libre antenne et des informations. Les matinaliers ont ouvert l’antenne aux auditeurs un peu plus tôt. Et on a invité des décideurs, des associations, des économistes, des historiens, etc par téléphone bien sûr, pour dialoguer avec les auditeurs. Ces derniers n’ont pas l’habitude d’échanger avec eux et on peut dire que ça leur plaît beaucoup. On a des bons retours. Les auditeurs ont besoin d’être éclairés sur certains sujets liés au covid-19. Ils sont contents d’apprendre des choses.

La crise peut aussi être un révélateur de points positifs, est-ce le cas pour vous ?

On était habitués à faire de la radio assez calibrée. On a testé des trucs au début. Et on est toujours dans ce rythme là, à sentir les choses, à mettre de la souplesse. Et quand les auditeurs adhérent, on le garde. La libre antenne est un exercice particulier. Il faut quand même vérifier les infos, avec du fact checking (vérification d’informations, ndlr) en direct. Pour s’aider, on réalise parfois des fiches pratiques sur des thèmes précis. On a rarement le temps de faire des comités de rédaction alors on organise des « call conf » (réunions téléphoniques, ndlr). L’équipe est exceptionnelle, et on se fait suffisamment confiance pour le travail. La radio est parfois éponge pour absorber toutes les angoisses des auditeurs qui s’extériorisent. On sait qu’on peut compter l’un sur l’autre dans l’équipe. Il y a une vraie solidarité, une émulation et une vraie confiance.

À bientôt pour le prochain épisode !

Par Amélie Rigollet

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Auteur : Eline Ulysse

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